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Des diamants, du sang et des larmes.

7 mars 2021

La star de la soirée

Un peu plus tard dans la soirée, me laissant influcencer par la bierre et les encouragements de mon acolyte, je pris une décision. Il ne venait pas vers moi ? Tant pis. J'allais tout faire pour qu'il m'aborde, voir même l'aborder moi-même. Et quoi de mieux que la danse pour cela ?

J'étais le genre de fille incapable de danser devant les autres en boîte de nuit. L'idée d'être ridicule me hantait en permanance, à tel point que je m'étais toujours retrouvée complétement bloquée pour improviser le moindre pas. 

Pour pallier à cette incompétence qui me frustrait au plus haut point, j'avais pris l'année d'avant des cours, et m'y étais appliquée avec acharnement. ça n'avait pas résolu mon problème, car j'étais toujours aussi gauche et mal à l'aise en soirée, mais devant un mirroir, j'étais capable de reproduire à la perfection les chorégraphies que j'avais apprise par coeur, et le ciel soit loué, il y avait une immense glace qui longeait la piste de danse.

Je demandais donc à celui qui faisait office de dj de mettre "jadjajkdaj", enfilais mon costume de fille ultra sûre d'elle, et hop ! Je me mis en scène.

Tout en guettant (très ) réguliérement mon reflet dans la glace, je souriais à tout le monde, et avec 'laide de mon acolyte, j'encourageais les autres à venir danser. ça fonctionnait. Clairement, on était entrain de mettre l'ambiance à fond. Et puis, je vin vers Jonhatan, qui dailleurs ne me quittait plus des yeux "tu viens danser ?" lui dis-je, tout en l'entraînant vers moi.

 

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28 février 2021

II.Jonathan

J'avais à cette époque 23 ans, et n'avais encore jamais vécu de relation durable. J'avais tendance à m'attacher, ou au contraire, à me lasser, très vite, beaucoup trop vite, et dans les deux cas, cela se soldait toujours et rapidement, par des ruptures. J'en avais plus qu'assez de tout ces échecs amoureux. Je rêvais d'une histoire intense, romantique et passionnée, avec un homme qui ferait toujours absolument tout, pour me garder...

Dès que je l'ai vu, je suis tombée immédiatement et follement amoureuse de lui.Il était arrivé un peu plus tard que les autres, et son élégante chemise blanche tranchait délicieusement avec sa peau couleur caramel. J'avais aussitôt regretté de ne pas m'être mieux habillée.

Lorsqu'il était passé devant moi, accompagné d'Arthur, mon coeur battait à tout rompre. J'avais fait de mon mieux pour avoir l'air assurée et lui offrir mon plus beau sourire, tout en essayant de rester naturelle...

"Juliette, Jonhatan, Jonhatan, Juliette", avait alors dit Arthur, l'air agacé.

-Enchantée, répondis-je, en plongeant mon regard dans le sien...

-Euh, enchanté, me dit le charmant jeune homme, l'air un peu troublé, tout en se grattant la tête.

Il arborait un sourire craquant, mêlant espieglerie, charisme et innocence. Ses lèvres pulpeuses encadraient une dentition blanche et parfaite. J'étais fascinée par le paradoxe entre la très forte virilité qui émanait de son langage corporel, et les éclats de timidité que je percevais à certains moments dans son regard. Il semblait fort comme un guerrier, mais il avait aussi quelque chose d'enfantin et attendrissant. C'était de loin l'homme le plus séduisant de la salle. J'avais du mal à savoir si je lui plaisais ou bien si je l'indiférais.

-Bon, je te serre quoi à boire alors Jojo ? s'empressa d'intervenir Arthur,l'air de plus en plus contrarié, en l'éloignant précipitament de moi.

-Oh bein on va prendre une petite binouze pour commencer ! avait-il répondu,de sa voix rauque, tout en tournant les talons et me laissant à ma rêverie...

 

Sonia, mon acolyte improvisée de la soirée que j'avais rencontré un peu plus tôt, n'avait pas loupé une miette de la scène

"Et bein dis donc, on dirait qu'il t'a fait de l'effet le johnatan !" me dit-elle

-Moui,ça va il est pas mal, avais-je marmoné, feignant, très mal, l'indifférence.

-Il est carrément mignon tu veux dire ! avait-elle renchéri, loin d'être dupe. Enfin, dommage, pour moi il est trop petit, mais avec toi ça passerait bien, comme tu n'es pas très grande. Et puis je viens de me souvenir que...J'ai déjà un chéri ! Ce qui n'est pas ton cas ! Donc je te le laisse. Pense juste à ne pas porter de talons quand vous ferez des sorties en amoureux !

-Nimporte quoi ! avais-je éclaté de rire

-Sérieusement, vous feriez un beau couple de latino tout les deux !Insistait-elle encore

-Je sais que je n'en ai pas l'air, mais je suis bretonne...retorquais-je amusée

 Sonia avait 1 ans de plus que moi. Elle était sans filtre, pétillait d'énergie, et son culot n'avait d'égal que son humour tordant. En la rencontrant, peu de temps avant que le beau-gosse ne fasse son apparition, j'avais très vite sympathisé avec elle, non seulement on avait les mêmes gouts musicaux, mais en plus j'avais appris qu'elle habitait dans l'immeuble juste en face du mien. On avait donc convenu de se tenir compagnie toute la soirée, et de rentrer ensemble par la suite.

Ses longs cheveux sombres et brillants, bougeaient et flottait dans tout les sens, au rythme de ses gestes énergiques. Elle possédait également un petit nez retroussé des plus mignons, exactement le genre de nez que j'aurais aimé avoir. Le mien, sans être affreux, n'était vraiment pas terrible et avait tendance à me complexer, et c'est pour cette raison, que je m'evertuais soigneusement, à ne jamais présenter mon profil...Ce qui à bien des occasions se révélait impossible.

La soirait battait son plein, et je ne pouvais m'empêcher d'observer Johnatan. Il était de l'autre côté de la pièce, sur une banquette, avec d'autres garçons, et semblait très occupé à rire et se rafraichir. Moi, ne tenant pas l'alcool, je m'étais promis de ne pas boire.Je surprenais de temps à autre son regard posé sur moi, qu'il détournait à chaque fois aussitôt que je m'en rendais compte. Contrairement à tout les jeunes coques présents, c'était le seul à ne pas avoir cherché à m'aborder. Peut-être était il beaucoup trop beau pour moi, avais-je pensé.J'avais fini par en faire part à Sonia,qui elle était persuadée que je lui plaisais, et nous avions alors concocté un plan pour en avoir le coeur net.

Je devais traverser la salle pour aller aux toilettes, et ainsi passer devant lui, sans jamais le regarder. Et Sonia, restant à notre place initale, observerait alors sa réaction. Malgré mes sages résolutions, je bus quelques gorgées de bierre pour me donner du courage, et je m'executais, en prenant soin de bien rentrer mon ventre et en marchant d'un pas lent et sur, ce qui vu mon manque de confiance en moi, aurait été plus compliqué sans être un minimum alcolisée.

-OH MY GOD !!!! s'était écriée mon acolyte,lorsque je la retrouvais, Oh my god !!! Juliette ! Il ne t'as pas seulement regardée ! Il a carrément tourné la tête et t'as maté jusqu'à ce que tu disparaisses dans les toilettes !!! Je crois qu'il aime bien tes fesses !ET euh...Son groupe d'ami aussi. D'ailleurs tu as l'air d'animer leur conversation.

-Mais chut ! m'étais-je emportée, morte de honte, ne parle pas si fort ! on pourrait nous entendre

-Roh ça va, on entend rien avec la musique avait-elle dédramtisé. En tout cas notre plan a réussi à 100/100 ! Tu lui as tapé dans l'oeil ça c'est sûr !

-Hum je ne suis pas sûre, avais-je retorqué mitigée. Qu'il regarde mes fesses avec ses potes et qu'ils en parlent, ce n'était pas vraiment le résultat escompté...

 

J'avais envie de lui plaire vraiment, pas qu'il veuille juste m'avoir dans son lit. De ce côté là, je n'avais franchement pas besoins d'être rassurée.Et puis d'après mes observations, il n'y avait pas besoins d'être très jolie ni très intéressante pour suiciter du désir physique, et je ne trouvais pas cela flatteur du tout, pour ne pas dire, carrément irrespectueux. Mais bon, d'un autre côté, ça voulait aussi dire que malgré son regard fuyant, et son désintéret apparant, il m'avait bel et bien remarquée...Et si derrière ses airs de beau gosse indiférent, il n'osait tout simplement pas venir me parler ? Après tout on pouvait être beau et timide... 

 

17 février 2021

I. Un avenir brillant dites-vous ?

 

Tout mes proffesseurs, de la primaire au lycée, prédisaient pour moi de brillantes études. Certains disaient même que j'avais du géni.

Et pourtant, aujourd'hui, à 26 ans, me voilà employée libre service dans une grande surface,mère d'une enfant de presque 9 mois, celibataire, et victime de violences conjugales.

 Quand on me demande mon métier, je dis que je suis responsable presse, parceque ça n'est pas tout à fait faux, et puis que ça en jette plus qu'employée libre service. En vérité la presse, j'y passe 2h par jours (ou 3 parcequ'il faut l'avouer, je suis à la ramasse ), et le reste du temps j'aide Valéria au rayon "bazard", enfin en théorie, parceque finalement cette semaine je m'occupe du drive, comme Ewen a demissionné.

Et puis il faut dire que ce poste, je n'ai pas fait grand chose pour le mériter. Mon directeur m'y a mise uniquement pour m'arranger,au vue de ma nouvelle situation...Disons, compliquée.

Quand je vois des photos de moi d'avant, je réalise que j'étais belle, et que j'avais du potentiel.J'aurais pu, j'aurais du, faire quelque chose de ma vie, plutôt que de m'accrocher à cet homme.D'ailleurs Avant de tomber enceinte, je pensais déjà sérieusement à le quitter,et m'investir à fond dans les études... Rien n'allait entre nous. On se disputait presque tout le temps. Il avait des problèmes d'alcool, me mentait, était jaloux, impulsif, colérique, et puis surtout, je détestais sa mère. 

Et un soir, je suis sortie des toilettes toute tremblante. Le test de grossesse affichait deux barres bien nettes et distinctes, et là je n'arrêtais pas de pleurer. Je ne voulais pas avorter, je me refusais à tuer cette petite vie innocente et fragile qui était déjà en moi, mais en même temps je préssentais que ça allait être compliqué, très compliqué... Jazon lui, était le plus heureux des hommes en apprenant cela, pour lui la question ne se posait pas, biensûr qu'on garderait ce bébé, et on qu'on se débrouillerait pour trouver un appartement et lui offrir une belle vie, et qu'on serait heureux tout les trois, on formerait une vraie famille. Et moi, j'étais tiraillée...Je n'y croyais pas trop, au bonheur avec lui.Au fond de moi je savais très bien que c'était complétement biaisé. Mais en même temps j'avais envie d'y croire, et puis malgré tout je l'aimais... J'avais aussi cette peur, que d'autres femmes ont du connaîtr, d'avorter, et puis d'être stérile par la suite, et de regretter à vie de ne pas avoir gardé mon enfant.

Alya, ma meilleure amie,toujours honnête, avait essayé de me raisonner, elle était étonnée qu'à seulement 26 ans, un fêtard et courreur de jupons comme lui,veuille garder un bébé arrivé par accident, sans se poser aucune question "Si ca se passe mal et que tu veux le quitter par la suite, avec un enfant au milieu, ça risque d'être un verritable enfer..." m'avait-elle alertée. Et évidemment, je ne l'ai pas écouté, et évidemment elle avait raison...Entièrement raison. 

 Elle n'était pas la seule à m'avoir avertie, et en fait, j'avais eu à de nombreuses reprises, des tas de bonnes raison de le quitter et de l'oublier définitivement... Mais comme on dit, ce qu'on apprend pas par la sagesse, on l'apprend par la souffrance.

Dès notre première rencontre, j'aurais du fuire en fait, et franchement il y avait de quoi. J'avais été invitée à l'anniversaire d'Arthur, un plouc amoureux de moi depuis le lycée. Sauf que cette fête n'était autre qu'un misérable traquenard pour que je tombe enfin dans ses bras, ou dans son lit, à défaut . Son plan ? Dire à tout les garçons présents à sa soirée (qui avait duré 3 jours et 3 nuits), qu'une fille trop conne, mais trop bonne, prénomée Juliette, c'est de moi qu'il s'agit vous l'aurez compris, serait présente, et qu'ils pouvaient largement tenter leur chance avec, étant une fille facile et stupide mais dont il fallait se méfier tout de même car en même très forte pour manipuler. (Pas du tout contradictoire !)

Et donc ce soir là, Arthur, avait tenté de se faire passer pour mon sauveur, face à tout ces garçons qui étaient étonnemment lourdingues avec moi. Je me souviens, qu'après avoir éloigné de moi, un jeune homme un peu trop insistant,il avait levé les yeux au ciel, et avait soupiré avec un air pourtant sincère:

"-Je suis désolée Juliette, mes potes ne savent vraiment pas se tenir, en même temps avec l'alcool ça n'aide pas, mais bon ce n'est pas une raison. Si il y en a encore un qui te manque de respect, tu viens me voir et je régle ça, sinon tu n'as qu'à rester avec moi, au moins tu seras tranquiles et personne ne viendra te faire chier."

Bein voyons. Heureusement que j'avais fini par apprendre la raison, de mon merveilleux succès. Je me disais bien aussi que c'était étonnant la façon dont tous semblaient confiants à venir m'aborder bien grassement, surtout que ce soir là, je ne m'étais pas mise sur mon 31 , je n'avais rien de vulgaire, ni même de sexy. Un col roulé jaune, un jean délavé, et des baskets, les cheveux gras et le maquillage du matin déjà bien attaqué. 

Et donc c'est à cette soirée là, cette soirée ou j'étais clairement la dinde de la farce, ou plutôt la reine des dindes, que j'ai rencontré le fameux Jonathan, qui aujourd'hui est le père de ma fille.

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Des diamants, du sang et des larmes.
  • Mon histoire... En ce moment ma vie est compliquée. Mais j'ai enfin quelque chose à raconter. Pour le respect de la vie privée, tout les noms et prénoms ont été changés, le mien y compris.
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